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salle224
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Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
21.12.2007
Dernière mise à jour :
23.01.2008

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Méthode - Rappels généraux sur les règles de ponctuation

Publié le 23/01/2008 à 12:00 par salle224
Quelques rappels généraux sur les règles de ponctuation



Le point, le point d'interrogation et le point d'exclamation

Le point marque la fin d'une phrase (pause forte).
La phrase interrogative est terminée par un point d'interrogation.
La phrase exclamative est terminée par un point d'exclamation. Les phrases impératives peuvent également être terminées par un point d'exclamation.


Les points de suspension

Ils marquent une interruption, une pause dans la parole, l'emphase, ou l'interruption volontaire d'une phrase (réticence) ou d'une énumération.


La virgule
La virgule est une courte pause. Elle permet de :
coordonner plusieurs éléments de même fonction ;
détacher un mot ou un groupe de mots :
—› apposition :
du syntagme nominal : Martine, sa sœur, a lu le dictionnaire cinq fois.
de l'adjectif : Elle attendait, impatiente, les résultats de ses examens.
de la proposition subordonnée relative : Les résultats de l'examen, qui sont publiés demain, sont très attendus.
—› thématisation : Le dictionnaire, elle le connaît par cœur.
—› emphase syntaxique : Ce livre, qu'est-ce qu'il est long !
—› proposition incise : « Je lis ce dictionnaire », dit-elle, d'un air agacé.
etc.


Le point-virgule
Le point-virgule marque une pause de moyenne durée. Dans la phrase, il peut jouer le même rôle qu'une virgule, notamment « pour séparer des parties d'une certaine étendue, [...] lorsqu'une de ces parties au moins est déjà subdivisée par une virgule. »a Le point-virgule peut également unir « des phrases grammaticalement complètes, mais logiquement associées ».


Les deux points
Les deux points s'emploient pour :
introduire un discours rapporté (citation) ;
introduire une énumération ;
ou encore introduire une explication.


Les guillemets, les tirets et les parenthèses
Ils servent à ponctuer le discours rapporté (citation).
Il existe des guillemets français (« ») et des guillemets anglais.
Le tiret (—) ne doit pas être confondu avec le trait d'union (–). Dans un dialogue, il signale un changement d'interlocuteur.
Les parenthèses renferment généralement un commentaire, une précision ou une rectification.


La question des espaces
« Espace », dans son sens typographique, est du genre féminin.
Il y a une espace entre les mots d'une phrase et entre les phrases.
Il y a zéro espace avant et après une apostrophe.
Il y a zéro espace avant la virgule, mais il y en a une après.
Il y a une espace avant et après les deux points, de même que pour les guillemets (sauf guillemets anglais où il n'y a qu'une espace avant pour le guillemet ouvrant et une espace après pour le guillemet fermant). Il en est de même pour le tiret.
Pour les parenthèses : une espace avant pour la parenthèse ouvrante et une espace après pour la parenthèse fermante.
Le point n'est pas précédé d'espace mais il y en a une après.
Pour les points d'interrogation, d'exclamation et le point-virgule [typographie européenne] : une espace avant et une espace après.
Il n'y a pas d'espace avant les points de suspension, mais il y en a une après.





D'après une fiche du site http://www.etudes-litteraires.com

Le souci de la modernité au XIXe siècle

Publié le 23/01/2008 à 12:00 par salle224
Le souci de la modernité au XIXe siècle



« La modernité, c’est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable », nous dit Charles Baudelaire. En effet, la modernité n’est rien d’autre que ce qui s’inscrit dans une époque : art, histoire, comportements sociaux-culturels et psychologiques, etc. Chaque époque a sa caractéristique propre qui permet à la fois de la définir, mais aussi de la différencier d’une autre époque. Mais la modernité est également ce qui demeure « immuable » et « éternel » puisque l’homme reste acteur et moteur de son environnement. Même si une évolution liée aux progrès et l’essor de la pensée intervient, il n’en reste pas moins que l’homme dépeint encore et toujours les traits fondamentaux de l’homme. Les batailles, les guerres de religion, les conflits de classe ont toujours existé. Ce qui change, c’est l’ère mais l’homme demeure « éternel ». Si l’on compare les tableaux de Raphaël (1483-1520) et de Cézanne (1839-1906), quels changements voyons-nous hormis le style pictural ? Ils représentent tous deux toujours l’homme. Que l’on compare Les Trois Grâces de Raphaël et les Cinq baigneurs de Cézanne, ne voyons-nous pas toujours l’homme, certes, peint différemment, mais toujours fidèle à sa nature ? On voit clairement que le temporel et l’intemporel entretiennent ainsi un lien très étroit. C’est d’ailleurs ce que dira Eugène Ionesco dans Notes et contre-notes : « Un Renoir, un Manet, des peintres du XVIIe ou du XVIIIe siècle n’ont pas eu besoin de connaître les peintures des autres époques pour retrouver et exprimer la même attitude, ressentir la même émotion devant cette attitude habitée par la même inaltérable grâce sensuelle ». De plus, la modernité doit conserver tout son ancrage dans la réalité même de son temps, et n’emprunter aucun attrait aux siècles précédents. Ce serait « décontextualiser » et dénaturer l’objectivité.

Cette modernité que défend Baudelaire est une véritable continuité par rapport au romantisme. Nous rappelons que le romantisme se veut libre, mais est surtout enclin à définir les beautés inépuisables de son temps. Ne l’oublions pas : le romantique se hasarde à la conquête de terres d’imaginations nouvelles prêtes à être fécondées. Ainsi, on voit bien que le romantisme est la rupture entre ce qui a été et ce qui demeure. D’ailleurs Stendhal dit bien : « Un roman est un miroir qui se promène sur une grande route. […] Son miroir montre la fange, et vous accusez le miroir ». Et aussi, dans Racine et Shakespeare (1823) : « Les romantiques ne conseillent à personne d’imiter directement les drames de Shakespeare. […] Ce qu’il faut imiter de ce grand homme, c’est la manière d’étudier le monde au milieu duquel nous vivons et l’art de donner à nos contemporains précisément le genre de tragédie dont ils ont besoin, mais qu’ils n’ont pas l’audace de réclamer, terrifiés qu’ils sont par la réputation du grand Racine ». En cela, la modernité est une continuité du romantisme puisqu’elle poursuit cette volonté de rompre avec ce qui fut, sans pour rejeter les « jadis » et les « naguère ».

Le langage poétique peut être incarné par la prose, voilà la vraie modernité ! (« Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs »).





Depuis le site http://www.etudes-litteraires.com

Méthode de dissertation (1)

Publié le 23/01/2008 à 12:00 par salle224
Méthode de la dissertation au lycée


Définition
Une dissertation est :
une rédaction sur un sujet précis
une rédaction logique et organisée (en particulier au moyen d’un plan)
une rédaction personnelle.
Pour réussir cet exercice, il faut passer par quelques étapes indispensables :
Traiter le sujet posé
Organiser logiquement son travail
Rédiger quelques éléments au brouillon
Rédiger au propre, le style de la dissertation : l’introduction et la conclusion

Traiter le sujet posé
Toutes les étapes suivantes sont nécessaires :

lire le sujet une première fois en entier
distinguer les notions-clés, les verbes, les temps, les citations, les questions, déterminer les références probables (mouvement littéraire, siècle, événement historique ou culturel…)
délimiter le sujet : attention aux hors-sujets, en particulier se rappeler qu’un sujet n’est jamais une question de cours. Je dois éviter la tentation de plaquer artificiellement et à tout prix ce qui est en lointain rapport avec le sujet et qui n’aide pas à y répondre précisément.
distinguer la citation (si elle existe) de la question. La citation est un point de départ pour la réflexion.
NB : Essayer de définir les termes les plus importants au brouillon peut aider.
EXEMPLE DE SUJET

Une citation : "Aussi vaine que les nuages, aussi nécessaire que le pain, la poésie n'est plus forcément une maîtresse d'illusions. Elle peut être aussi, elle doit être surtout la réalité profonde prise aux mots, une vérité qui se fait chant."
+ une question : Trouvez-vous que ces propos définissent correctement toute ambition poétique ?

Règle n° 1 : chercher à reformuler le sujet de façon à dégager la problématique. Pour ce faire, je recherche les notions clés.
La poésie = une forme ou un genre littéraire ?
Nuages = illusions, évasion, contraire de réalité, luxe.
Pain = nourriture, réalité, nécessité.
Réalité profonde = vérité + chant, musique.
La poésie est une nécessité vitale, elle doit s'incarner dans la réalité. Elle doit rechercher la vérité profonde dans les mots de tous les jours et leur donner une existence poétique en les transformant en chant.

Règle n° 2 : d'accord ? Pas d'accord ? Ou plus généralement une préférence pour ou contre en tenant compte des objections rencontrées dans l'antithèse et en essayant de les dépasser.


Organiser logiquement son travail
Le travail au brouillon est l'étape la plus importante de la dissertation.

Première étape : réfléchir
Deuxième étape : trouver un plan
Troisième étape : trouver des liaisons logiques
Quatrième étape : vérifier l'ordre des arguments
Première étape : réfléchir

Trouver des idées qui correspondent au sujet
Trouver des exemples pour illustrer chacune des idées
Éviter les jugements de valeur, les opinions trop personnelles
Suite de l'exemple : Effectivement une grande part de la production poétique consiste à émerveiller ses lecteurs et à leur faire découvrir la beauté du monde ordinaire qui les entoure.
Deuxième étape : trouver un plan

Organiser les éléments entre eux
Construire deux ou trois parties, avec deux ou trois sous-parties chacune
Vérifier que la progression des idées est logique
Éliminer les plans-types, qui ne sont jamais adaptés au sujet :
Oui / Non / Peut-être
Par domaines (ex : poésie / théâtre / roman)
Thèse / Antithèse / Synthèse (très difficile à faire)
Proposition de plan dans notre exemple :
Règle n° 3 : le mouvement général de l'argumentation ou le plan

Ici, je suis plutôt d'accord

La poésie doit s'inscrire dans la réalité
Pourtant certains l'ont conçue comme une évasion à la découverte de terres nouvelles
En fait la poésie ne réside pas dans son objet, elle est une transformation du langage ordinaire, une utilisation de toutes les ressources de la langue
Troisième étape : trouver des liaisons logiques

Déterminer des titres pour les parties
Déterminer les liens logiques entre les parties
Rédiger une seule phrase résumant l'ensemble. Exemple : S'il est vrai que (…), il est aussi vrai que (…), et bien plus (…). ou : Certes (…), mais (…), et qui plus est (…) Dans notre exemple : Même si la poésie peut s’inscrire dans la réalité la plus prosaïque, certains poètes l’ont conçue comme une évasion à la découverte de terres nouvelles, pourtant sa définition ou son objet sont à rechercher dans une transformation du langage ordinaire.
Quatrième étape : vérifier l'ordre des arguments

Les arguments doivent être rangés :
du plus faible au plus fort
du moins important au plus important
du contre au pour (ou du pour au contre, suivant l'opinion exprimée)
Dans notre exemple : La poésie peut ou doit s’inscrire dans la réalité, même si des poètes l’ont envisagée comme une évasion ; en fait la poésie ne se définit pas par son sujet, mais par sa manière, son art.
Je dois produire un plan détaillé, c’est-à-dire le schéma de mon argumentation avec ses idées principales et leurs exemples illustratifs, de façon à pouvoir rédiger directement le développement sur ma copie.

Dans notre exemple :

La poésie doit s'inscrire dans la réalité
· Le poète est celui qui m'apprend à mieux regarder le monde dans lequel je vis : la section "Tableaux parisiens" des Fleurs du Mal de Baudelaire…
· Des objets simples peuvent accéder à une nouvelle existence sous le regard du poète : "la Bicyclette" de J. Réda, "la Dynamo" de Delerme, ou "le Pain" de Ponge…
· Le poète est celui qui m'apprend à mieux vivre mes propres émotions, mes propres sentiments : le sentiment de liberté et d’évasion dans la nature au petit matin avec "Aube" de Rimbaud, ou l’angoisse de l’automne dans "l’Ennemi" de Baudelaire…
· La poésie est donc nécessaire puisqu'elle me permet de vivre avec plus d'intensité et de sens ma propre nature humaine : la plainte du mal-aimé dans Gaspard Hauser de Verlaine…
Pourtant certains l'ont conçue comme une évasion à la découverte de terres nouvelles
· La vie ordinaire n'est pas belle, elle est grise et étouffante : le thème de l’exil dans "le Cygne" de Baudelaire…
· La poésie est alors un refuge, une consolation : "l’Invitation au voyage" de Baudelaire…
· La poésie est alors un instant de bonheur, une expérience de la beauté arrachée loin de la triste réalité : "l’Invitation au voyage" de Baudelaire…
· La poésie doit explorer nos rêves : "le Bateau ivre" de Rimbaud…
· Certains poètes ont voulu en faire un instrument de connaissance, lui ont donné une ambition métaphysique et l'ont élevée au rang de religion : "Correspondances" ou "Beauté" de Baudelaire…
· Certains en ont fait une pure abstraction au risque de se couper de leurs lecteurs : "Jamais un coup de dé n’abolira le hasard" de Mallarmé…
En fait la poésie ne réside pas dans son objet, elle est une transformation du langage ordinaire, une utilisation de toutes les ressources de la langue.
· Le mot poésie veut dire « création » en grec. La poésie est un art qui cherche à tirer parti de toutes les ressources de la langue : lexicales, syntaxiques, sonores et rythmiques… Voir la fonction poétique du langage.
· La réalité peut ne pas être belle et pourtant accéder à la beauté grâce au travail poétique : "Une Charogne" de Baudelaire…
· La poésie est dans ce passage d'un langage utilitaire à un langage évocateur : "Hommage" de Mallarmé…

La rédaction au brouillon
Doivent être rédigés impérativement au brouillon :

L’introduction
La conclusion
Le reste doit être rédigé directement au propre.
Le style de la rédaction
Bien que rédaction personnelle, la dissertation doit être rédigée de manière impersonnelle. En d’autres termes, je dois livrer une pensée personnelle sans utiliser le je, ou le nous (qui cache maladroitement le je) ou le on. En fait, je vais utiliser la 3e personne et indiquerai mon opinion au moyen d’adjectifs, de verbes, d’adverbes judicieusement choisis.

Exemples : au lieu d’écrire « J’aime le lyrisme, la générosité et les antithèses de la poésie de Victor Hugo », je préférerai « La poésie de Victor Hugo se caractérise par son lyrisme brûlant, sa générosité enthousiaste ou indignée et ses puissantes antithèses ». Les quatre adjectifs qualificatifs (plutôt mélioratifs) précisent mes goûts et sont plus efficaces.

Je reformulerai « On n’apprécie pas l’hermétisme de tel poème de Stéphane Mallarmé » en « Le tombeau d’Edgar Poe peut décourager ses lecteurs par son hermétisme si bien que l’accès à ses trouvailles stylistiques reste difficile tant qu’un sens n’a pu leur être attribué ».

Je bannis les mots passe-partout : faire, il y a, mettre…

Je relis ma rédaction pour éliminer les fautes d’orthographe.


L'INTRODUCTION EST DIVISÉE EN DIFFÉRENTES PARTIES :

une accroche : phrase générale liée au sujet qui permet de l'amener en douceur. Éviter les banalités du type "de tout temps l'homme…"
Dans notre exemple : « Dans l’esprit de la plupart de ses admirateurs, la poésie s’identifie principalement au lyrisme, et plus particulièrement à la célébration de l’amour. Pourtant ce n’est pas d’abord cette exaltation que devrait rechercher la poésie selon l’auteur de l’avis suivant ».
le recopiage du sujet : la citation (si elle existe) est recopiée, la question (si elle est posée) peut être reformulée (attention aux hors sujets) Exemple : "Aussi vaine que les nuages, aussi nécessaire que le pain, la poésie n'est plus forcément une maîtresse d'illusions. Elle peut être aussi, elle doit être surtout la réalité profonde prise aux mots, une vérité qui se fait chant." Entre nuages et nourriture substantielle, illusions et nécessaire réalité, son auteur invite à redéfinir l’ambition poétique.
une problématique : elle explique pourquoi la question posée fait problème (facile s'il s'agit d'un paradoxe). Elle met en place les éléments nécessaires pour la réponse : il s'agit d'une première analyse synthétique. Exemple : La définition de la poésie par son sujet laisse le lecteur face à un paradoxe : la poésie serait-elle un exercice d’imagination ou une évocation de la réalité ? Pour dépasser cette apparente contradiction, l’auteur suggère de rechercher l’origine de la poésie dans la nature de son langage.
l'annonce du plan choisi : éviter si possible les formules du type : "nous verrons dans un premier temps que..., puis nous nous demanderons si..., etc." Utiliser plutôt la phrase résumant les différentes parties. Exemple : Même si la poésie peut s’inscrire dans la réalité la plus prosaïque, certains poètes l’ont conçue comme une évasion à la découverte de terres nouvelles, pourtant sa définition ou son objet sont à rechercher dans une transformation du langage ordinaire.
N.B. : ce n'est pas la peine de souligner les divisions de l'introduction par des alinéas.
LA CONCLUSION comporte :

une reprise de la problématique (attention à varier la formulation), enrichie de tout ce qui a été démontré.
Exemple : Les poètes sont bien ces écrivains qui renouvellent notre regard du monde réel et qui par là éduquent notre sensibilité. Certains ne peuvent se contenter des limites trop étroites de ce monde connu et nous entraînent dans des voyages extraordinaires, parfois oniriques « au-delà des portes de corne et d’ivoire » comme Nerval. Tous cependant essaient d’inventer un langage propre à rendre compte de ces expériences.
une ouverture, si véritablement les arguments sont convaincants et si l'enchaînement est brillant. Sinon, mieux vaut l’oublier.
Exemple : La notion de lyrisme évoquée dans l’introduction comme approche commune d’une définition de la poésie est finalement recevable. En effet, loin de se cantonner dans l’expression de sentiments personnels et universels, elle appelle aussi le chant au moyen de la lyre, instrument d’accompagnement, dont elle tire son nom. Oui, la poésie réside bien dans ce passage du langage ordinaire à la musique, elle est fondamentalement cette « sorcellerie évocatoire » que Baudelaire appelait de tous ses vœux.







Depuis le site http://www.etudes-litteraires.com

Vendredi 14 Décembre 2007

Publié le 22/12/2007 à 12:00 par salle224
Corpus n°1: Le conte et le conte philosophique

Objets d'étude: les mouvements littéraires - le conte, l'argumentation - les personnages.

Texte 1: Rabelais, Prologue à Gargantua (1534)
Texte 2: Jean de la Fontaine, "Le pouvoir des fables", in Les Fables VIII, 4
Texte 3: Voltaire, Candide, extrait du chapitre trentième (1759)
Texte 4: Bruno Bettelheim, Introduction à la Psychanalyse des contes de fées (1976)


Question d'ensemble:
Quelles images dominantes du conte en général, et du conte philosophique en particulier, se dégagent de l'ensemble de ces textes? Vous vous appuierez sur des références précises aux textes.

Travaux d'écriture:

Sujet 1 - Commentaire:
Vous ferez le commentaire du texte 2. Vous en ferez ressortir l'originalitéde forme ainsi que les ressorts les plus forts de l'argumentation.

Sujet 2 - Dissertation:
Définissez le genre littéraire qu'on a désigné sous le terme de "conte philosophique". Dans quel contexte se développe-t-il? Quelles sont ses visées et ses limites à votre avis? Vous vous appuierez, entre autres, sur les textes du corpus pour développer votre réfexion.

Sujet 3 - Ecriture d'invention:
Rédigez le discours de justification que Volotaire pourrait envoyer à Jean-Jacques Rousseau pour défendre son choix du conte philosophique. Vous soignerez plus particulièrement l'argumentation en devançant kes critiques que le philosophe pourrait lui faire.




TEXTE 1




TEXTE 2

Dans Athène autrefois peuple vain et léger,
Un Orateur voyant sa patrie en danger,
Courut à la Tribune ; et d'un art tyrannique,
Voulant forcer les coeurs dans une république,
Il parla fortement sur le commun salut.
On ne l'écoutait pas : l'Orateur recourut
A ces figures violentes
Qui savent exciter les âmes les plus lentes.
Il fit parler les morts, tonna, dit ce qu'il put.
Le vent emporta tout ; personne ne s'émut.
L'animal aux têtes frivoles
Etant fait à ces traits, ne daignait l'écouter.
Tous regardaient ailleurs : il en vit s'arrêter
A des combats d'enfants, et point à ses paroles.
Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour.
Cérès, commença-t-il, faisait voyage un jour
Avec l'Anguille et l'Hirondelle :
Un fleuve les arrête ; et l'Anguille en nageant,
Comme l'Hirondelle en volant,
Le traversa bientôt. L'assemblée à l'instant
Cria tout d'une voix : Et Cérès, que fit-elle ?
- Ce qu'elle fit ? un prompt courroux
L'anima d'abord contre vous.
Quoi, de contes d'enfants son peuple s'embarrasse !
Et du péril qui le menace
Lui seul entre les Grecs il néglige l'effet !
Que ne demandez-vous ce que Philippe fait ?
A ce reproche l'assemblée,
Par l'Apologue réveillée,
Se donne entière à l'Orateur :
Un trait de Fable en eut l'honneur.
Nous sommes tous d'Athène en ce point ; et moi-même,
Au moment que je fais cette moralité,
Si Peau d'âne m'était conté,
J'y prendrais un plaisir extrême,
Le monde est vieux, dit-on : je le crois, cependant
Il le faut amuser encor comme un enfant.




TEXTE 3

Candide, dans le fond de son coeur, n'avait aucune envie d'épouser Cunégonde. Mais l'impertinence extrême du baron le déterminait à conclure le mariage, et Cunégonde le pressait si vivement qu'il ne pouvait s'en dédire. Il consulta Pangloss, Martin et le fidèle Cacambo. Pangloss fit un beau mémoire par lequel il prouvait que le baron n'avait nul droit sur sa soeur, et qu'elle pouvait, selon toutes les lois de l'Empire, épouser Candide de la main gauche. Martin conclut à jeter le baron dans la mer. Cacambo décida qu'il fallait le rendre au levanti patron et le remettre aux galères ; après quoi on l'enverrait à Rome au père général par le premier vaisseau. L'avis fut trouvé fort bon ; la vieille l'approuva ; on n'en dit rien à sa soeur ; la chose fut exécutée pour quelque argent, et on eut le plaisir d'attraper un jésuite et de punir l'orgueil d'un baron allemand.



Il était tout naturel d'imaginer qu'après tant de désastres, Candide, marié avec sa maîtresse et vivant avec le philosophe Pangloss, le philosophe Martin, le prudent Cacambo et la vieille, ayant d'ailleurs rapporté tant de diamants de la patrie des anciens Incas, mènerait la vie du monde la plus agréable ; mais il fut tant friponné par les Juifs qu'il ne lui resta plus rien que sa petite métairie ; sa femme, devenant tous les jours plus laide, devint acariâtre et insupportable ; la vieille était infirme et fut encore de plus mauvaise humeur que Cunégonde. Cacambo, qui travaillait au jardin, et qui allait vendre des légumes à Constantinople, était excédé de travail et maudissait sa destinée. Pangloss était au désespoir de ne pas briller dans quelque université d'Allemagne. Pour Martin, il était fermement persuadé qu'on est également mal partout ; il prenait les choses en patience. Candide, Martin et Pangloss disputaient quelquefois de métaphysique et de morale. On voyait souvent passer sous les fenêtres de la métairie des bateaux chargés d'effendis, de bachas, de cadis, qu'on envoyait en exil à Lemnos, à Mitylène, à Erzeroum. On voyait venir d'autres cadis, d'autres bachas, d'autres effendis, qui prenaient la place des expulsés et qui étaient expulsés à leur tour. On voyait des têtes proprement empaillées qu'on allait présenter à la Sublime Porte. Ces spectacles faisaient redoubler les dissertations ; et quand on ne disputait pas, l'ennui était si excessif que la vieille osa un jour leur dire : « Je voudrais savoir lequel est le pire, ou d'être violée cent fois par des pirates nègres, d'avoir une fesse coupée, de passer par les baguettes chez les Bulgares, d'être fouetté et pendu dans un auto-da-fé, d'être disséqué, de ramer en galère, d'éprouver enfin toutes les misères par lesquelles nous avons tous passé, ou bien de rester ici à ne rien faire ? -- C'est une grande question », dit Candide.




TEXTE 4

To begin with...

Publié le 22/12/2007 à 12:00 par salle224
J'ai trouvé intéressante l'idée d'un blog plutôt que d'e-mails successifs, par souci d'organisation tout d'abord. J'essayerai donc je poster ici les corpus, les questions de cours ou de méthode que nous aurons abordés - le contenu des séances du vendredi -, mais aussi des corpus supplémentaires (s'il vient à quelqu'un l'idée de travailler encore?), des documents intéressants, et, en des rubriques spécifiques, les questions particluières qui se posent, des compléments sur les textes vus dans l'objectif du Bac, et pourquoi pas des suggestions de lectures...